Je ne suis pas une post hippie azimutée projetant d’aller élever des chèvres dans le Larzac en portant des pantalons en chanvre.
Tu sais, c’est cette image un tantinet caricaturale que l’on a au sujet des gens qui prônent le bio!
Et pourtant, le bio, c’est devenu incontournable pour moi aujourd’hui.
Avant, remplie de préjugés, le bio ça me faisait doucement rigoler: c’était pour les sectes de bobos en mal de nature, c’était cher, difficile à trouver, peu varié, bref c’était chiant et je n’en voyais pas l’intérêt.

La première fois que j’ai mis les pieds dans un magasin bio, c’était pour mon premier enfant. En tant que Primi qui voulait tout bien faire pour sa progéniture, à l’heure de sa première purée j’ai acheté un Baby Cook et des légumes bio.
Je te dis pas le choc en entrant là-dedans! D’abord, je ne connaissais presque aucun produit. Tu passes dans les rayons en te disant « mais qu’est-ce c’est… ça se cuisine comment… ok donc des gens mangent ça bien bien… Ouf! Voilà le rayon légumes frais! »

Et puis rien n’est indiqué, expliqué, tu as l’impression de découvrir un monde parallèle réservés à des initiés dont tu ne connais pas les us et coutumes. La déco… Non pardon le merchandising… Non pardon juste la présentation est triste à mourir, le taux de glamour est proche de zéro et la lumière te donne envie de mourir étouffée par des graines de chia. Et ça, dans la plupart des magasins bio que j’ai pu fréquenter, même ci certains font exception à la règle!

moi dans un magasin bio la première fois

moi dans un magasin bio la première fois

Bref, une fois mes désirs de mère parfaite éclipsés, je n’y ai pas remis les pieds sauf pour un produit cosmétique de temps à autre.

Puis il y a eu les jus. Et avec eux une augmentation significative de ma consommation de fruits et légumes frais et crus. Parmi les objectifs, celui de prendre soin de ma santé et de celle de ma famille. Prendre soin de ma santé. Le bio devenait une évidence, pour plusieurs raisons:
Beaucoup de vitamines se trouvent dans la peau des fruits et légumes. Les pesticides aussi. Pas de bol, si tu épluches tu perds une bonne partie de ce qui est intéressant.
Les pesticides (insecticides, fongicides, herbicides, parasiticides) sont cancérigènes, augmentent les troubles neurologiques, et sont des perturbateurs endocriniens. Dans quelle mesure? Jusqu’à quelle dose quotidienne sommes-nous capables de les éliminer? Je ne sais pas. Mais quand tu mets de la bombe anti-mouche chez toi, tu te bouches le nez ou tu inhales à pleins poumons? Maintenant, imagine une pomme qui a été bombardée une trentaine de fois de substances comme celles-là, tu as envie de la croquer à pleines dents? Moi non.
Les traitements conservateurs permettent aux vendeurs de conserver plus longtemps les fruits et légumes, et donc de diminuer les pertes. Mais voilà, ces traitements enlèvent les vitamines, de manière croissante avec le temps.
L’agriculture massive nous propose des fruits et légumes « parfait visuellement » toute l’année, mais franchement, tu le sais que les tomates ne poussent pas en hiver! Tu as déjà mangé des tomates cultivées hors-sol en janvier? Elles étaient bonnes? Non. Et je suis prête à parier qu’elles sont très pauvres sur le plan nutritif.

Si tu as un moment, prends le temps de voir le reportage d’envoyé spécial de mars 2015 sur les pommes françaises. Édifiant.

Bref, pour toutes ces raisons, pour consommer mieux autant que faire se peut, c’est-à-dire plus sain, plus local, plus saisonnier, plus raisonnable, je me suis mise au bio pour les fruits et légumes. Petit à petit, j’ai étendu ma consommation à d’autres produits de base: goûter des enfants, miel, fromage, laitages, céréales (y compris pâtes, riz…).
Est-ce que c’est plus cher? Pas forcément dans la mesure où je cuisine plus qu’avant et je n’achète plus tout un tas de produits.

Je n’ai pas l’intention de devenir un ayatollah du bio, les principes et les comportements extrêmes ne m’ont jamais attirée. Mais le bio est désormais complètement intégré à mon quotidien.

Dans un prochain article nous te dirons tout sur la jungle des magasins bio: les trouver, s’y repérer, quoi y acheter, ce qu’ils pourraient faire pour s’améliorer.
Mais aussi notre avis sur les produits bio de marque distributeur en grande surface, et les e-shop qu’on aime bien dans le monde des internets.

Et toi, que penses-tu du bio?
Charlotte