Aujourd’hui c’est la sortie du Beaujolais. On voit des étiquettes partout sur les magasins de spiritueux. On nous vend le côté festif « chouette ce soir on a une bonne excuse pour aller boire un coup avec les copains !! »
Et ben pour moi, ce sera même pas en rêve ! Pas question de dépenser un centime pour de la piquette, ni de continuer à encourager la production d’un produit aussi médiocre. Je n’ai pas besoin d’excuse pour sortir et si ce soir je vais boire un verre (mais je risque de me faire coiffer au poteau par Loulou) ce sera du bon ou du très bon… ou un jus bien sûr !
Personnellement j’ai décidé de ne plus me faire avoir par ce marketing qu’on nous matraque à toutes les sauces : « savon bio au karité » – tu lis tout le descriptif et tu découvres que le « bio » n’est pas appuyé par l’étiquette du label donc c’est du flan et le karité est dans le produit à moins de 5% !
Tu veux tester un de ces jus qu’on vend dans les rayons des supermarchés ? C’est cher, l’étiquette est belle donc ça doit être top ? Vraiment, lis plutôt ça ! C’est beaucoup plus proche de la réalité 😉
L’autre jour je me baladais chez Carrefour, et je suis tombée sur ça au rayon frais :
Bon, 5 balles quand-même, mais je me suis dit tiens, pourquoi pas ? Un smoothie frais, avec du kale, du brocoli et du kiwi dedans, qui s’appelle « green smoothie », jusque-là tout va bien. Je tique un peu sur la compo annoncée 70% de fruit / 30% de légumes, parce que bon bah déjà c’est un peu moins « green » pour moi, mais je me dis allez !
Puis j’ai eu la présence d’esprit de regarder l’étiquette derrière. La liste des ingrédients. Ben j’ai failli me faire complètement avoir. Tu sais, en France, la liste des ingrédients est donnée dans l’ordre décroissant : de ce qu’il y a le plus, à ce qu’il y a le moins.
Je te laisse regarder :
Tu commences à comprendre ? J’ai voulu pousser le bouchon un peu plus loin, comme Maurice en son temps, j’ai pris une feuille de brouillon, une calculatrice et un crayon à papier, ambiance résolution de problème au collège. Ils sont malins les gars chez GreenShoot, ils SAVENT que tu ne vas pas rester plantée au rayon frais avec ta calculatrice pour percer le mystère de cette étiquette, du coup ils planquent des données, ils tournent tout ça subtilement avec quelques chiffres déci-delà, et c’est à toi de te démerder avec cette fameuse liste des ingrédients.
Après moult savants calculs donc, je te livre ici la composition exacte de cette bouteille de 500ml, par ordre décroissant des ingrédients utilisés :
- Pomme verte : 46.67%
- Eau (+citron + gingembre) : 26.5%
- Concombre : 15.44%
- Kiwi : 4.78%
- Kale : 2.57%
- Epinard : 2.21%
- Brocoli : 1.84%
Voilà. Les 3 ingrédients « phares » annoncés dans le produit, représentent en fait moins de 10% du produit fini. Si je voulais être mesquine, je dirais même que c’est juste un jus de pomme rallongé à l’eau, dans lequel on a ajouté 2-3 trucs verts pour faire « green ». Et ce n’est même pas bio ! Quand on pense aux traitements chimiques que reçoivent les pommes, qui représentent 46.67% de la bouteille, ce smoothie n’est vraiment plus très « green »…
Alors certes, il est frais et le procédé de conservation, « stabilisé par haute pression à froid », est censé préserver les vitamines. Mais lesquelles, quand on pense que 73,17% de la bouteille sont du jus de pommes traitées et de l’eau…
Bref. J’ai reposé la bouteille. Le soir, je suis rentrée chez moi et je me suis fait un jus, un vert, un vrai.
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