S’il y a bien un sujet qui me touche, c’est la maladie. Pas la petite grippe de l’hiver, mais celle dont il semble impossible de se dépêtrer. La maladie grave, chronique, celle qui te colle à la peau, qui génère des angoisses, qui a l’art de mettre le monde médical devant ses grandes limites, qui fait gagner des milliards à l’industrie pharmaceutique et qui condamne en une phrase les personnes atteintes.

Je n’aime pas trop en parler, parce que parler pour soi c’est une chose et mettre sur la place publique les affaires familiales, c’en est une autre. Alors évidemment, je ne vais pas rentrer dans trop de détails privés. Mais la maladie a fait irruption assez tôt dans ma vie. Mon premier prof de piano a succombé au cancer alors que j’avais 12 ans, ensuite ce sont des membres de ma famille qui, bien trop jeunes pour mourrir et laisser derrière eux des orphelins, ont pourtant subi le même mauvais sort en succombant à des cancers foudroyants. Ma grand-mère a fait face à un Alzeihmer, une amie souffre de Parkinson. Et encore des cancers et encore du diabète … Bref, très tôt j’ai compris que la vie n’était pas un long fleuve tranquille et que la médecine ne peut pas toujours nous aider.

Souvent ce genre d’histoire familiale génère des vocations de médecin. Bizarrement, pas chez nous. En même temps, on a surtout fait face aux limites de la médecine, car malheureusement, aucun « miracle » n’a eu lieu sous mes yeux.

Ensuite, comme une cerise sur un gâteau qui ne fait déjà pas envie, il y a eu ma fille a qui on a diagnostiqué une maladie auto-immune rare : la myasthénie. Je n’en ai jamais vraiment parlé sur le blog parce que je n’avais pas grand chose de concret à partager. Mais maintenant, c’est un peu différent.

Je n’ai pas fait médecine mais j’ai quand même un BAC+5 scientifique. Je suis donc un peu câblée pour penser « faits, causes, conséquences, hypothèses, » et tout le tremblement. Et c’est de ce pragmatisme dont je me sers chaque jour dans mes recherches pour tenter d’améliorer le sort de nos corps malades.

Vous avez suivi l’évolution de mon régime alimentaire ? C’est en fait, à la base, pour ma fille que j’ai tout changé. Si je changeais son régime alimentaire, je devais changer le mien pour sentir de l’intérieur les conséquences que cela pouvait avoir.

Ça fait maintenant dix mois que je ne lui donne plus les médicaments prescrits par l’hôpital. J’ai pris cette liberté en sachant que je pourrais lui redonner à tout moment, la durée de vie d’un médicament n’étant que de quelques heures. C’est d’ailleurs ce détail qui m’a fait vraiment comprendre que le médicament agit plus comme un pansement que dans le but d’une véritable guérison. Avec, ça a l’air d’aller mieux et dès qu’on l’arrête on se rend compte que rien n’a évolué. Ou, si ça a évolué, c’est souvent en pire. Sauf que quand on a un bout de chou de 3 ans, et que la seule réponse du médecin c’est à chaque fois d’augmenter les doses du médicament, on se dit que la vie de notre boubou n’est pas partie pour être drôle !

Mais le pire dans tout ça, et pour moi le plus grave, c’est qu’aucun des médecins que nous avons croisé ne nous a questionné sur ses habitudes ou les changements qu’il y a eu dans sa vie quand la maladie c’est déclenchée ! Cela signifie que personne ne s’est intéressé à la cause. Et pourtant c’est la seule chose pour moi qui puisse mener à la guérison : comprendre pourquoi le mal s’est déclenché. Alors seulement on peut inverser le cours des choses !

C’est pourquoi j’ai décidé d’agir. Même si je n’ai pas fait médecine, j’ai la chance de savoir lire en anglais et en français. J’ai la chance d’avoir accès au World Wide Web qui contient pléthore de résultats de recherche. J’ai la chance d’avoir Netflix et Amazon qui regorgent de documentaires et de bouquins tous plus éloquents et passionnants les uns que les autres. Et comme j’ai cette chance, je n’ai par conséquent aucune excuse pour ne pas agir !

Ma fille est en rémission depuis 10 mois. Elle n’a quasiment plus aucun symptôme apparent. Et quand il y a quelque chose c’est fugace, ça dure une fraction de seconde. Ce n’est plus visible comme avant. D’ailleurs à l’école personne ne s’est rendu compte de rien !

Il est temps pour moi de partager les quelques gestes mis en place pour atteindre ce résultat.

La première chose que j’ai fait c’est :

1. comprendre la maladie.

Je me suis créé un document dans lequel j’ai collé toute les publications intéressantes que j’ai trouvé sur la myasthénie.

De façon un peu plus large, je suis aussi allée chercher ce qui pouvait causer des troubles du système immunitaire et le rendre auto destructeur. Car si chaque maladie auto-immune attaque un organe différent, la cause du désordre est souvent la même : un système immunitaire en révolte, un processus d’auto destruction qu’il devient urgent d’arrêter ou de limiter au maximum.

2. Mieux se nourrir pour guérir

Alors forcément mon premier geste a été de regarder du côté de la nutrition. Hippocrate, le père de la médecine l’a dit en son temps : « que ton aliment soit ton médicament ». Quand je pense à tous ces médecins qui ont fait le serment d’Hippocrate en ignorant une bonne partie des recherches de cet homme, c’est bizarre non ?

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Etape 1 : Retirer toute nourriture inflammatoire

La chose la plus simple à faire quand on veut améliorer son état est d’améliorer son alimentation. Et le geste qui met tout le monde d’accord chez les chercheurs qui ont vraiment fouillés cette question, c’est de retirer tout ce qui est connu comme étant inflammatoire pour l’organisme. En numéro 1 : les laitages, fromages, beurres … Et comme ma fille a déclenché ses premiers symptômes juste après le sevrage, à 2 ans, c’est vraiment la première chose qu’il m’a paru censé de faire. En plus des statistiques établissent que 80% des personnes atteintes de maladie auto-immune sont intolérantes aux laitages.

Puis, limiter la viande. Elle en mange très très peu. 2 fois par semaine à la cantine et encore. J’ai l’impression que mes 3 enfants sont de plus en plus sélect avec la qualité de nourriture qu’ils ingurgitent. Et la qualité de la viande à l’école ne leur semble pas de très haut niveau 😉

Le poisson ? Pareil. Elle n’en mange plus. Ils sont chargés de mercure et j’ai vu passer pas mal d’article faisant état d’une difficulté à évacuer les métaux lourds quand on a ce type de maladie !

Pour parfaire le tout, je limite le gluten au max. Avec elle, ce n’est pas compliqué parce qu’entre un biscuit et une mandarine, son choix est vite vu. Elle n’est pas gâteau du tout mais elle se damnerait pour un de ses fruits préférés. Quand ma mère achète des chouquettes aux garçons, elle réclame une barquette de grenade. C’est sûr que cela me facilite la vie et à elle aussi. Elle a une appétence naturelle pour ce qui lui fait du bien. Et c’est aussi comme cela qu’elle a grandit : avec des jus, des fruits, des légumes et très peu, voir pas, de produits transformés.

Un autre sujet d’ailleurs d’importance : limiter au maximum les produits transformés. Chez moi, il n’y en a pas, en dehors de biscuits vegan et bio, de temps en temps. Maximum une fois par semaine. Le reste du temps c’est moi qui prépare le goûter ou alors ils n’ont que des fruits en quantité suffisante pour les caler.

Les oeufs qui servent à faire la pâtisserie industrielle ne sont pas de bonne qualité. Quand on a une maladie, quelle qu’elle soit et à fortiori si elle est auto immune, on évite tous les produits animaux pouvant contenir des hormones, des antibiotiques, etc …

Etape 2 : Ajouter des nutriments de qualité en quantité

Retirer c’est bien, mais ce n’est pas le plus marrant. Ça sonne un peu comme de la privation. Alors que lorsqu’on nous dit qu’on peut ajouter des choses, ça ressemble plus à Noël tous les jours non ?

Si la premier étape est nécessaire pour arrêter de nourrir l’inflammation interne du corps, il faut également penser à alimenter chacune de nos cellules avec des nutriments capables de soigner cette inflammation.

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Où trouve-t-on ces nutriments ? Dans tous les aliments naturels non transformés !

Ma fille a une grosse appétence pour le cru, c’est qu’elle doit en avoir besoin. J’essaie donc de lui en proposer le plus possible. Un jus fraichement pressé au gouter, des crudités à tous les repas dans de petits bols. Les enfants viennent y piocher en fonction de leurs envies et ça me permet de voir quels aliments ils privilégient d’eux-mêmes.

Etape 3 : Prendre soin de son bien être : sommeil, activité plaisir

Au début de sa maladie, les médecins m’avaient dit que les symptômes s’aggravaient avec la fatigue. En fait, ce que j’ai constaté, c’est que la fatigue n’a quasiment pas d’impact sur elle. En revanche, la contrariété en a énormément. Cela ne veut pas dire que je la laisse faire tout ce qu’elle a décidé. Le cadre est là à la maison, et il n’a pas disparu pour autant. En revanche, j’essaie d’atténuer l’effet des situations stressantes en lui expliquant les choses le plus possible et en étant là aussi beaucoup. Elle ne va qu’à mi-temps à l’école 3 jours par semaine, plus 2 jours à temps plein jusqu’à 16h30, cantine incluse, pour ne pas trop fatiguer quand même. Et j’essaie de l’accompagner sur sa vie émotionnelle : ne pas prendre trop à coeur certaines choses sur lesquelles elle n’a pas prise…

Mais encore une fois, le plus important, c’est d’ajouter plus que de retirer ! Au lieu d’éviter les situations stressantes, essayons d’en créer le plus possible des agréables. Au lieu d’éviter les gens qui nous pompent notre énergie, entourons-nous toujours plus de gens qui nous nourrissent, nous inspirent, nous sont agréables. Plus il y a de bon dans nos vies, moins il y a de place pour le pire.

Si je suis rassasiée d’une belle salade et d’un fruit, je ne plongerais pas dans un paquet de chips qui passait par là 😉

3. Se tourner vers les médecine douce

Ostéopathie, étiomédecine, aromathérapie et homéopathie.

Hors de question de bourrer ma fille d’antibiotiques alors que son système immunitaire est déjà à la peine. Chez nous on se soigne depuis plusieurs années aux huiles essentielles et ce n’est pas près de changer. En plus de ça, un peu d’ostéopathie pour fluidifier les énergies dans le corps et relâcher les émotions, quand le besoin s’en fait ressentir.  Un homéopathe chaudement recommandé par des amis de toute confiance qui nous a permis de sortir des médicaments au profit de « petites billes » qui permettent de nettoyer le corps de ses agresseurs. Et grâce à toutes ces personnes qui ont fait la même hypothèse : c’est un vaccin qui est à l’origine du trouble, on traite enfin la cause !

J’espère que tout ça la sortira de là une bonne fois pour toute, mais de toute façon, on est sur la bonne voie et la résilience du corps humain est infinie. Il suffit de lui donner ce qu’il faut, d’améliorer le terrain, et de ne pas lui mettre de bâtons dans les roues. Donc, ma fille ne se fera plus vaccinée tant qu’elle ne sera pas sortie d’affaire et la prochaine aiguille qui rentrera dans la peau de mes enfants ne concernera que les 3 ou 4 maladies essentielles dont il faut encore se protéger : Polio, diphtérie, tétanos…. Et encore je n’ai pas terminé de faire le tour de la question 😉

Et toi, as-tu une expérience de guérison ou de mieux être grâce à de nouvelles habitudes que tu as prises ?